18-03-2015, 12:33 PM
(17-03-2015, 11:38 PM)Xenos a écrit : Le gros problème, c'est que ceux qui font le système n'ont pas d'intérêt à le rendre plus juste
Là, je suis pas d'accord car si quelqu'un veut faire bouger les choses, il monte une association (ou un parti) ou en rejoint une existante, et fait entendre la voix de ce groupe. Croire que ce sont uniquement les autres qui font le système (qu'on trouve nul) me semble trop facile.
il y a deux sujets, qu'on retrouve autant dans la chose publique qu'en entreprise : il est difficile de transformer ses idées (qu'elles soient d'intérêt général ou purement égoistes) en réalité concrète. Le sujet n'est pas tant d'avoir la bonne idée, le bon raisonnement. Le sujet est de savoir le vendre et d'avoir le bon réseau pour le vendre. Il s'avère que ces éléments ne sont pas justes. De plus on se retrouve confronté à des ambitions, des intérêts individuels, qu'ils soient petits ou grands.
C'est humain que de vouloir préserver ses intérêts. C'est même naturel. Rares sont les animaux qui se sacrifient volontairement pour le bien des autres (je parle des individus, pas des comportement sociaux instinctifs : le boeuf malade qui "se sacrifie" dans la rivière pleine de piranhas ne le fait pas volontairement en espérant sauver ses congénères plus sains que lui). Donc forcément quand, par le hasard de la naissance, par la révolution, ou par le talent, on arrive à une certaine position sociale, une large majorité souhaite conserver cette position. J'ai même vu des stratégies pour devenir trésorier puis président d'un club sportif de quarante pingouins. On est pas dans la mesquinerie là ?...
Il ne faut donc pas croire que ce sont que les autres qui font le système, mais il ne faut pas croire non plus que les autres ne peuvent pas empêcher de changer le système.
(17-03-2015, 11:38 PM)Xenos a écrit : plus on monte en diplôme et en culture, plus on a du mal à se remettre en question et à admettre des choses simples
Non, je pense que les deux ne sont pas directement corrélés. L'explication de cette impression pourrait être que, justement, un bon niveau d'étude permet de se passer de son intuition quand elle s'avère fausse (cf les paradoxes précédents).
Je suis d'accord avec toi, le diplôme n'empêche pas la remise en question et inversement. Y a un paquet de bac - 8 qui ne se remettent jamais en question, et je connais de nombreux diplômés qui se remettent en question.
Cependant on ne peut nier que le milieu dans lequel on évolue influe nécessairement sur ses réflexions et ses certitudes. De ce point de vue, le niveau d'étude n'empêche pas de se passer de son intuition, combien de "savant" sont restés enfermés dans leur intuition alors que d'autres "savants" leur démontraient par a+b qu'ils avaient tord.
L'éducation (chez l'enfant) doit permettre d'ouvrir l'esprit (c'est un jugement de valeurs personnel)
Les études supérieures donnent des outils, il est déjà trop tard pour une majorité d'êtres humains de déclencher l'ouverture, le sens critique, une fois adulte. De mon point de vue donc, un niveau d'études supérieures n'empêche pas la connerie (et inversement) ou tout simplement l'erreur, l'aveuglement, etc..