D'accord, considérons un impôt sur le revenu, ok. Donc, pour être à l'équilibre, il faut que l'Etat prenne, par cet impôt, autant que ce qu'il a donné en salaire universel. Donc, on ne change pas le problème de l'obligation de bosser.
Je conçois qu'une vue communiste type "tous fonctionnaires" tiendrait potentiellement. Mais une philosophie de salaire universel, de revenu garanti ou autre système similaire considérant qu'on n'a pas à travailler pour vivre ne tiendra pas. La seule différence reviendra à déplacer l'équilibre (j'ai donné autant que j'ai reçu) de 0€ à 1000€. Actuellement, si j'ai 0€, c'est que je ne dois rien à personne (et que personne ne me dois rien). Avec un salaire universel, si j'ai 1000€, alors personne ne me devra rien, mais s'il me reste 0€, alors je devrais 1000€ à la collectivité (qu'elle m'avait précédemment donnée).
Et même, un simple petit calcul montre que, si l'Etat donne 1000€ à chacun et prend ⅓ d'impôt sur le revenu, alors chacun d'entre nous devra produire 3x plus que le nécessaire vital (en fait, 3000€ mensuel). Si l'Etat donne une valeur V en salaire universel, et prélève 1/N en impôt sur le revenu (hors salaire universel), alors chacun devra produire VxN en terme de richesse. Si V est la valeur nécessaire pour vivre, alors on devra chacun produire N fois cette valeur.
Si le SMIC augmentait de 300€, il y aurait plusieurs scénarii:
• Les entreprises licencient pour garder la même dépense salariale. Chaque salarié doit alors bosser plus (puisqu'il gagne plus). L'euro resterait au même taux de change, mais on aurait moins de travailleurs qui bossent chacun plus.
• Les entreprises ne licencient pas. Elles demandent à chaque salarié de bosser plus, pour produire plus et vendre plus. Ce scénario est possible si l'excès de production peut être effectivement vendu (il faut donc consommer plus).
• Les entreprises ne licencient pas, mais elles montent leur prix (charge salariale accrue, volume de vente constant = prix qui montent). L'euro est donc déprécié. Les "aidés" (puisque "assisté" est banni) sont moins bien lotis (si leurs aides n'ont pas augmentées), les salariés ne voient pas beaucoup de changement.
• Si c'est l'Etat qui paye cette augmentation, et non l'employeur, alors soit l'Etat doit récupérer cette somme par l'impôt, donc c'est donner pour reprendre: pas très utile. Si l'Etat imprime des billets (j'ai tellement entendu cette "solution miracle"...), en ce cas la quantité d'euro en circulation augmente pour la même quantité de richesses. Là encore, l'euro se déprécie (les prix montent), et les aidés (si leurs aides ne sont pas également revalorisées) sont mis sur la touche. Les prix ayant montés, l'augmentation du SMIC n'a pas d'effet notable pour les travailleurs.
Une question: qui a fait des études d'économie? Qui a ouvert un bouquin d'analyse économique? Ou lu un article à ce sujet? Je parle d'analyses économiques, pas d'idées balancées sur un tract politique.
Je conçois qu'une vue communiste type "tous fonctionnaires" tiendrait potentiellement. Mais une philosophie de salaire universel, de revenu garanti ou autre système similaire considérant qu'on n'a pas à travailler pour vivre ne tiendra pas. La seule différence reviendra à déplacer l'équilibre (j'ai donné autant que j'ai reçu) de 0€ à 1000€. Actuellement, si j'ai 0€, c'est que je ne dois rien à personne (et que personne ne me dois rien). Avec un salaire universel, si j'ai 1000€, alors personne ne me devra rien, mais s'il me reste 0€, alors je devrais 1000€ à la collectivité (qu'elle m'avait précédemment donnée).
Et même, un simple petit calcul montre que, si l'Etat donne 1000€ à chacun et prend ⅓ d'impôt sur le revenu, alors chacun d'entre nous devra produire 3x plus que le nécessaire vital (en fait, 3000€ mensuel). Si l'Etat donne une valeur V en salaire universel, et prélève 1/N en impôt sur le revenu (hors salaire universel), alors chacun devra produire VxN en terme de richesse. Si V est la valeur nécessaire pour vivre, alors on devra chacun produire N fois cette valeur.
Si le SMIC augmentait de 300€, il y aurait plusieurs scénarii:
• Les entreprises licencient pour garder la même dépense salariale. Chaque salarié doit alors bosser plus (puisqu'il gagne plus). L'euro resterait au même taux de change, mais on aurait moins de travailleurs qui bossent chacun plus.
• Les entreprises ne licencient pas. Elles demandent à chaque salarié de bosser plus, pour produire plus et vendre plus. Ce scénario est possible si l'excès de production peut être effectivement vendu (il faut donc consommer plus).
• Les entreprises ne licencient pas, mais elles montent leur prix (charge salariale accrue, volume de vente constant = prix qui montent). L'euro est donc déprécié. Les "aidés" (puisque "assisté" est banni) sont moins bien lotis (si leurs aides n'ont pas augmentées), les salariés ne voient pas beaucoup de changement.
• Si c'est l'Etat qui paye cette augmentation, et non l'employeur, alors soit l'Etat doit récupérer cette somme par l'impôt, donc c'est donner pour reprendre: pas très utile. Si l'Etat imprime des billets (j'ai tellement entendu cette "solution miracle"...), en ce cas la quantité d'euro en circulation augmente pour la même quantité de richesses. Là encore, l'euro se déprécie (les prix montent), et les aidés (si leurs aides ne sont pas également revalorisées) sont mis sur la touche. Les prix ayant montés, l'augmentation du SMIC n'a pas d'effet notable pour les travailleurs.
Une question: qui a fait des études d'économie? Qui a ouvert un bouquin d'analyse économique? Ou lu un article à ce sujet? Je parle d'analyses économiques, pas d'idées balancées sur un tract politique.