Cela dépend comment on entend l'économie. On peut considérer l'économie au sens de la production (transformer quelque chose en autre chose), mais considérons plutôt ici l'aspect commercial de l'économie: l'échange de "trucs" entre deux personnes (morales, physiques) qui définissent chacune une valeur aux "trucs" échangés (biens, services, argent,...).
L'échange est alors un accord entre ces deux personnes, qui acceptent que la propriété des trucs soient changée. Je suis d'accord (je ne le dis pas souvent, cela mérite d'être souligné ), l'Etat joue plusieurs rôles:
• Il garantit que le contrat d'échange sera respecté (car l'Etat est censé être plus "fort" que chacun des deux partis, et donc il peut assurer que l'échange se fasse comme les deux partis le souhaitaient; là je suis d'accord qu'il y a parfois du progrès à faire)
• Il lutte contre l'abus de faiblesse, de sorte que chacun des deux partis ait bien compris l'accord et l'accepte par choix, et non par erreur de compréhension (par exemple, par un cadre linguistique commun, par la possibilité d'invalider un accord que l'on n'avait pas compris si on peut le prouver,...)
• Il reconnait l'accord comme ayant bien eu lieu (donc, l'Etat reconnait que la propriété des trucs a changée)
○ En revanche, je ne suis pas d'accord pour que l'Etat vienne s'immiscer dans le choix des deux partis.
Pour ma part, un Etat qui tiendrait les trois premiers points (j'en ai oublié d'autres?) serait libéral.
De façon dérivée, si j'étais riche, cela me ferait chier qu'un Etat me dise "Allez, hop, t'as réussi, alors j't'en pique plus qu'aux autres / j'te rajoute des contraintes!". Du coup, je suis contre certains principes actuels, comme le taux d'imposition qui croit avec le revenu... Un taux d'imposition à (admettons) 33% pour tous les revenus, je trouverai cela juste (⅓ à la communauté, ⅓ pour ses besoins vitaux, ⅓ pour les dépenses de choix), mais faire croître le taux d'imposition avec le revenu (plus t'es riche, plus j'te pique une grosse part), je trouve cela absurde, et par le fait même, je ne m'étonne pas que les plus aisés se tirent (entreprises ou particuliers). C'est pas un détournement de la loi, c'est un effet de choix simple: plus on me tape dessus (peu importe que le tapeur s'estime légitime), plus je m'éloigne.
Enfin, je n'ai pas amené le communisme dans la discussion, mais le socialisme. Je n'oppose pas forcément communisme et libéralisme. J'oppose communisme (pour moi: pas de propriété pour quelque chose) à capitalisme (propriété privée). J'oppose socialisme (l'Etat joue la "justice sociale", franchement plus proche d'un égalitarisme social pour moi) et libéralisme (l'Etat laisse les gens faire leurs choix, et donc les rend responsables de ces choix).
Comme je sens venir la question (et que je viens de me la poser de moi-même), un communisme libéral reviendrait donc à ce que tout le monde puisse faire ce qu'il veut de tout, en toute liberté (bon, ça doit ressembler à l'anarchie).
Le socialisme capitaliste revient au socialisme actuel, dont je trouve affreux le principe de répartition des richesses. C'est pas normal que d'un coté, sur ma fiche de paye, plus de 50% de ce que mon employeur débourse (~2000€) s'évapore avant d'arriver chez moi, et de l'autre coté, la CAF me file chaque mois 235€... En fait, économiquement, je vois l'Etat comme une sorte de société privée dont les actionnaires seraient tous les Français, et dont les actions ne peuvent pas être vendues; donc, un Etat où l'impôt part dans la réalisation de choses collectives, plutôt que dans la répartition forcée du pognon (je dérive un peu le débat là, non?!).
L'échange est alors un accord entre ces deux personnes, qui acceptent que la propriété des trucs soient changée. Je suis d'accord (je ne le dis pas souvent, cela mérite d'être souligné ), l'Etat joue plusieurs rôles:
• Il garantit que le contrat d'échange sera respecté (car l'Etat est censé être plus "fort" que chacun des deux partis, et donc il peut assurer que l'échange se fasse comme les deux partis le souhaitaient; là je suis d'accord qu'il y a parfois du progrès à faire)
• Il lutte contre l'abus de faiblesse, de sorte que chacun des deux partis ait bien compris l'accord et l'accepte par choix, et non par erreur de compréhension (par exemple, par un cadre linguistique commun, par la possibilité d'invalider un accord que l'on n'avait pas compris si on peut le prouver,...)
• Il reconnait l'accord comme ayant bien eu lieu (donc, l'Etat reconnait que la propriété des trucs a changée)
○ En revanche, je ne suis pas d'accord pour que l'Etat vienne s'immiscer dans le choix des deux partis.
Pour ma part, un Etat qui tiendrait les trois premiers points (j'en ai oublié d'autres?) serait libéral.
De façon dérivée, si j'étais riche, cela me ferait chier qu'un Etat me dise "Allez, hop, t'as réussi, alors j't'en pique plus qu'aux autres / j'te rajoute des contraintes!". Du coup, je suis contre certains principes actuels, comme le taux d'imposition qui croit avec le revenu... Un taux d'imposition à (admettons) 33% pour tous les revenus, je trouverai cela juste (⅓ à la communauté, ⅓ pour ses besoins vitaux, ⅓ pour les dépenses de choix), mais faire croître le taux d'imposition avec le revenu (plus t'es riche, plus j'te pique une grosse part), je trouve cela absurde, et par le fait même, je ne m'étonne pas que les plus aisés se tirent (entreprises ou particuliers). C'est pas un détournement de la loi, c'est un effet de choix simple: plus on me tape dessus (peu importe que le tapeur s'estime légitime), plus je m'éloigne.
Enfin, je n'ai pas amené le communisme dans la discussion, mais le socialisme. Je n'oppose pas forcément communisme et libéralisme. J'oppose communisme (pour moi: pas de propriété pour quelque chose) à capitalisme (propriété privée). J'oppose socialisme (l'Etat joue la "justice sociale", franchement plus proche d'un égalitarisme social pour moi) et libéralisme (l'Etat laisse les gens faire leurs choix, et donc les rend responsables de ces choix).
Comme je sens venir la question (et que je viens de me la poser de moi-même), un communisme libéral reviendrait donc à ce que tout le monde puisse faire ce qu'il veut de tout, en toute liberté (bon, ça doit ressembler à l'anarchie).
Le socialisme capitaliste revient au socialisme actuel, dont je trouve affreux le principe de répartition des richesses. C'est pas normal que d'un coté, sur ma fiche de paye, plus de 50% de ce que mon employeur débourse (~2000€) s'évapore avant d'arriver chez moi, et de l'autre coté, la CAF me file chaque mois 235€... En fait, économiquement, je vois l'Etat comme une sorte de société privée dont les actionnaires seraient tous les Français, et dont les actions ne peuvent pas être vendues; donc, un Etat où l'impôt part dans la réalisation de choses collectives, plutôt que dans la répartition forcée du pognon (je dérive un peu le débat là, non?!).