16-06-2014, 05:30 PM
J'ai un camarade de promo qui a lancé sa SAS avec un de ses amis commerciaux.
Je soutiens donc la remarque de SorenS: s'entourer de gens compétents dans les métiers autres que le dev pur est essentiel. Un juriste pour les questions de "paperasse", un comptable, et un profil "commercial" seront de bons associés pour nous, développeurs techniques et geeks barbus (quoique ce cliché a beaucoup changé, je n'en fais même pas parti >.<). On n'est pas forcé de les "entrainer" à 100% dans l'aventure, mais cela aide.
Les banques aussi peuvent être utiles (quoi qu'on en dise, toutes ne sont pas des requins... marteaux!). D'après les retours que j'ai pu avoir en école d'ingé, ces banques (ou dans la même lignée, les business angels) apportent certes un bon soutien financier, mais aussi des réseaux et des compétences pour ces projets. S'il y ont mis des sous, ils veulent le voir réussir, donc leurs carnets d'adresses seront surement très pratiques.
Toutefois, attention, car ils jugent les projets beaucoup plus sur l'équipe que sur le fond du projet lui-même (une équipe moisie pond souvent un plan de projet moisi, mais si une équipe moisie pond un plan joli, elle sera recalée quand même; alors que les équipes jolies pondent toujours des plans jolis ). Donc débarquer devant des BA en étant tout seul, c'est assez mal parti... Mais débarquer devant un BA avec un copain qui fait du commerce ou du droit, avec un beau projet béton que l'on présente en faisant rayonner la bonne entente de la paire (ca reste une équipe, à 2!) motivera les BA à donner ou des sous, ou des contacts (ou les deux!).
L'AE peut être un excellent moyen de démarrer (moyen que j'ai choisi), puisqu'elle présente peu de formalités, pas de prise de tête, et aucune charge même sans CA (très utile les premiers mois!).
Il peut être intéressant d'ailleurs d'avoir deux personnes en AE, grosso modo "indépendantes" chacune, mais qui travaillent sur le même projet et qui facturent chacun un "pan" du travail.
Par exemple, un AE se charge de développer le site et vendre le site, pendant que l'autre AE se charge de faire des graphismes en créant les dessins qui seront utilisés sur le site. L'AEA facture le site aux clients finaux, et l'AE2 facture ses dessins à l'AE1. Attention toutefois à ne pas en abuser trop longtemps/sur de gros montants/sous contrat exclusif car cela tomberait sous le coup d'un salariat dissimulé (et ce n'est évidemment pas autorisé).
Pour le financement, comme sus-dit, les BA/Banques peuvent être intéressant. La "love money" (les sous de la famille et des copains) peut être un peu appel du pied: arriver devant des BA en disant "j'ai besoin de 100.000€", c'est peu crédible mais leur dire "j'ai 25.000€ d'apport et j'aurai besoin que vous complétiez jusqu'à 150.000€", cela peut mieux passer, même si le montant est plus élevé. Plus des gens croiront au projet, plus d'autres y croiront aussi. En plus, l'apport implique que l'équipe a des "parts" dans le projet, qu'elle y risque des sous, et donc, qu'elle n'a pas intérêt à rater ce projet.
De ce que j'en ai entendu juridiquement, la SAS est un bon statut pour une SSII. Plus souple que la SARL et potentiellement plus simple. Gros inconvénient sur l'AE: la SAS payera des charges même sans CA (Chiffre d'Affaire, aka sous qui rentrent) (il me semble). Gros avantage sur l'AE: on peut faire la SAS à plusieurs et en être salarié. L'AE n'offre aucune couverture maladie, et les trimestres de retraite seront durs à valider. En revanche, SAS et AE offrent la possibilité de ne pas mélanger le patrimoine de l'entreprise avec son patrimoine personnel (pour éviter, en cas de dette/d'action en justice, de se faire saisir ses meubles). Pour la SAS, c'est dans le "capital" (au sens large, biens matériels compris), pour l'AE, il faut joindre une déclaration à la création de l'AE.
Pour créer sa SAS, je ne connais pas les formalités... Mais on trouvera surement des témoignages, dans les salons (à Lyon s'est tenu le salon de l'entreprenariat il y a peu) ou dans les témoignages du web. Des associations existent aussi (les Poles du Management par exemple, regroupe des managers qui certes n'auront pas tous fait une SAS "à leur nom", mais sauront surement aider ou savoir à qui demander de l'aide).
Le réseautage pour ce genre de question est capital.
Pour le marketing, tu peux investir dans des bouquins (neuf ou occasion). J'ai le "Précis d'économie" d'Emannuel Combe, et "Market" de chez Dunod; "Mecator" et "Publicitor" sont également très complets (ces quatre-là son des pavés quand même...).
Sinon, en plus légers et plus ciblés,"Le web marketing" et "Le marketing participatif 2.0" sont bons.
S'inscrire à l'univ si c'est encore possible (question de temps) peut être un plus (même si on rate les partiels et qu'on ne va qu'à la moitié des cours, cela peut aider).
Pour les hébergeurs, on peut soit se payer une salle climatisée et équipée (ainsi qu'un salarié), soit recourir à un hébergeur tiers type OVH. Héberger "dans son appart" est risqué (panne de courant, prix du matériel, ligne vDSL,...)
Après, entre VPS, dédié et mutualisé, cela dépend des gens... J'aime bien mon mutualisé D'accord, il est pas hyper-complet, je ne peux pas lui demander de faire le café ou le configurer d'un bout à l'autre mais je m'en fous car cela ne m'impacte pas. D'autant que le mutualisé permet de ne pas se soucier des MaJ (assez intéressant face à un dédié qu'on doit actualiser au premier HeartBleed qui passe).
Il sera toujours simple de passer d'un mutu à un VPS puis à un dédié (on montant peu à peu dans les prix d'hébergement) que de se payer un dédié direct pour "faire classe".
Niveau recrutement du personnel, là, je n'en sais rien...
J'ai jeté un pavé là, mais pas dans la marre !
Je soutiens donc la remarque de SorenS: s'entourer de gens compétents dans les métiers autres que le dev pur est essentiel. Un juriste pour les questions de "paperasse", un comptable, et un profil "commercial" seront de bons associés pour nous, développeurs techniques et geeks barbus (quoique ce cliché a beaucoup changé, je n'en fais même pas parti >.<). On n'est pas forcé de les "entrainer" à 100% dans l'aventure, mais cela aide.
Les banques aussi peuvent être utiles (quoi qu'on en dise, toutes ne sont pas des requins... marteaux!). D'après les retours que j'ai pu avoir en école d'ingé, ces banques (ou dans la même lignée, les business angels) apportent certes un bon soutien financier, mais aussi des réseaux et des compétences pour ces projets. S'il y ont mis des sous, ils veulent le voir réussir, donc leurs carnets d'adresses seront surement très pratiques.
Toutefois, attention, car ils jugent les projets beaucoup plus sur l'équipe que sur le fond du projet lui-même (une équipe moisie pond souvent un plan de projet moisi, mais si une équipe moisie pond un plan joli, elle sera recalée quand même; alors que les équipes jolies pondent toujours des plans jolis ). Donc débarquer devant des BA en étant tout seul, c'est assez mal parti... Mais débarquer devant un BA avec un copain qui fait du commerce ou du droit, avec un beau projet béton que l'on présente en faisant rayonner la bonne entente de la paire (ca reste une équipe, à 2!) motivera les BA à donner ou des sous, ou des contacts (ou les deux!).
L'AE peut être un excellent moyen de démarrer (moyen que j'ai choisi), puisqu'elle présente peu de formalités, pas de prise de tête, et aucune charge même sans CA (très utile les premiers mois!).
Il peut être intéressant d'ailleurs d'avoir deux personnes en AE, grosso modo "indépendantes" chacune, mais qui travaillent sur le même projet et qui facturent chacun un "pan" du travail.
Par exemple, un AE se charge de développer le site et vendre le site, pendant que l'autre AE se charge de faire des graphismes en créant les dessins qui seront utilisés sur le site. L'AEA facture le site aux clients finaux, et l'AE2 facture ses dessins à l'AE1. Attention toutefois à ne pas en abuser trop longtemps/sur de gros montants/sous contrat exclusif car cela tomberait sous le coup d'un salariat dissimulé (et ce n'est évidemment pas autorisé).
Pour le financement, comme sus-dit, les BA/Banques peuvent être intéressant. La "love money" (les sous de la famille et des copains) peut être un peu appel du pied: arriver devant des BA en disant "j'ai besoin de 100.000€", c'est peu crédible mais leur dire "j'ai 25.000€ d'apport et j'aurai besoin que vous complétiez jusqu'à 150.000€", cela peut mieux passer, même si le montant est plus élevé. Plus des gens croiront au projet, plus d'autres y croiront aussi. En plus, l'apport implique que l'équipe a des "parts" dans le projet, qu'elle y risque des sous, et donc, qu'elle n'a pas intérêt à rater ce projet.
De ce que j'en ai entendu juridiquement, la SAS est un bon statut pour une SSII. Plus souple que la SARL et potentiellement plus simple. Gros inconvénient sur l'AE: la SAS payera des charges même sans CA (Chiffre d'Affaire, aka sous qui rentrent) (il me semble). Gros avantage sur l'AE: on peut faire la SAS à plusieurs et en être salarié. L'AE n'offre aucune couverture maladie, et les trimestres de retraite seront durs à valider. En revanche, SAS et AE offrent la possibilité de ne pas mélanger le patrimoine de l'entreprise avec son patrimoine personnel (pour éviter, en cas de dette/d'action en justice, de se faire saisir ses meubles). Pour la SAS, c'est dans le "capital" (au sens large, biens matériels compris), pour l'AE, il faut joindre une déclaration à la création de l'AE.
Pour créer sa SAS, je ne connais pas les formalités... Mais on trouvera surement des témoignages, dans les salons (à Lyon s'est tenu le salon de l'entreprenariat il y a peu) ou dans les témoignages du web. Des associations existent aussi (les Poles du Management par exemple, regroupe des managers qui certes n'auront pas tous fait une SAS "à leur nom", mais sauront surement aider ou savoir à qui demander de l'aide).
Le réseautage pour ce genre de question est capital.
Pour le marketing, tu peux investir dans des bouquins (neuf ou occasion). J'ai le "Précis d'économie" d'Emannuel Combe, et "Market" de chez Dunod; "Mecator" et "Publicitor" sont également très complets (ces quatre-là son des pavés quand même...).
Sinon, en plus légers et plus ciblés,"Le web marketing" et "Le marketing participatif 2.0" sont bons.
S'inscrire à l'univ si c'est encore possible (question de temps) peut être un plus (même si on rate les partiels et qu'on ne va qu'à la moitié des cours, cela peut aider).
Pour les hébergeurs, on peut soit se payer une salle climatisée et équipée (ainsi qu'un salarié), soit recourir à un hébergeur tiers type OVH. Héberger "dans son appart" est risqué (panne de courant, prix du matériel, ligne vDSL,...)
Après, entre VPS, dédié et mutualisé, cela dépend des gens... J'aime bien mon mutualisé D'accord, il est pas hyper-complet, je ne peux pas lui demander de faire le café ou le configurer d'un bout à l'autre mais je m'en fous car cela ne m'impacte pas. D'autant que le mutualisé permet de ne pas se soucier des MaJ (assez intéressant face à un dédié qu'on doit actualiser au premier HeartBleed qui passe).
Il sera toujours simple de passer d'un mutu à un VPS puis à un dédié (on montant peu à peu dans les prix d'hébergement) que de se payer un dédié direct pour "faire classe".
Niveau recrutement du personnel, là, je n'en sais rien...
J'ai jeté un pavé là, mais pas dans la marre !