(28-09-2012, 12:21 PM)Akira777 a écrit : Soit dit en passant, je ne suis pas d'accord sur la forme, une SARL c'est génial. C'est quand même le statut le plus robuste.
En tant que président de SA, SAS, SASU, tu n'es plus sous le statut TNS (travailleur non salarié), par rapport à tes cotisations tu es moins gagnant. Et tu ne peux pas non plus adhérer à au régime complémentaire de retraite de prévoyance. Et dans les deux cas, tu ne cotises pas non plus à l'assurance chômage. Ne serait-ce également que très rapidement tu es obligé de nommer un commissaire aux comptes, c'es très chiant...
Enfin bref. Pour un jeu en ligne, de toute façon... euh... J'aurais surtout pas commencé avec une SARL, ni EURL, ni SA, ni SAS, ni SASU, ...
Mais par une association. Tu peux recevoir des fonds sans problème.
Sachant qu'au départ, tu ne vas pas gagner d'argent avec ton jeu (ou très peu), donc pas te payer. En revanche ton asso peut recevoir le peu de revennu.
Avec ça, tu n'as plus qu'à te payer des restos, les serveurs, la pub. Quand tu gagneras un peu plus d'argent et que t'auras fait tous les restos du pays, et que l'asso aura payée 6 mois de serveur dédié d'avance (en gros tu vides la caisse), t'as plus d'argent à récupèrer sur cette asso, et là tu montes ta boite et tous les fonds qui rentrent ensuite sont pour toi dès le lancement de ta boite.
Dès le départ, tu n'auras eu aucun frais de gestion, et tu lances ta boite avec une base solide.
L'idée de l'association est plutôt bonne je trouve, mais je n'en parle pas parce que je ne maîtrise pas ses aspects.
Pour la SARL vraiment je ne suis pas d'accord, mais mon avis ne vaux pas parole d'or bien entendu. Effectivement on n'est plus TNS avec SAS/SASU, mais du coup certaines charges et taxes n'existent pas: autant pour la première année ça change rien car l'état aide beaucoup juste après la création, autant par la suite c'est problématique car même sans CA il y aura pas mal de cotisations à payer avec une SARL qui n'existent pas avec une SAS/SASU. Ca peut faire toute la différence.
De plus une SARL a vocation à ne pas faire entrer de l'argent car ce n'est tout simplement pas fait pour: une société qui souhaite grossir autrement qu'avec des fonds propres (encore faut-il les avoir) ou les banques (qui ne prêtent qu'une fois plusieurs exercices fiscaux clôts avec un beau CA), ne peut tout simplement pas rester SARL: elle ne permet pas l'arrivée d'investisseurs extérieurs.
Après mon explication disait bien que toute entreprise qui souhaitait rester "familiale" (les guillemets sont là pour dire que par familiale je ne parle pas de la taille de la société, qui peut être importante même pour une SARL, mais plutôt pour son organisation) pouvait très bien se créer en SARL et que ça ira très bien.
Enfin, le commissaire aux compte est obligatoire pour une SA mais pas pour une SAS/SASU, sauf dans certains cas et le jour où ces cas se posent c'est que la société n'en a que faire d'en nommer un car elle en a les moyens ^^
Le mieux est de toute manière d'aller à des conférences d'entrepreneurs, il y en a gratuitement dans quelques grandes villes ou organisées par les CCI de votre région: les conseils y seront bien plus complets que ce que je peux donner (oui, il m'arrive d'être humble ^^).
(28-09-2012, 12:48 PM)Plume a écrit : Mais tu n'as jamais fait de levées de fonds. Sinon, tu n'en parlerais pas comme si c'était déjà in da pocket. Moi, je sais assez bien comment ça se passe. J'en ai vécu 5 dans 2 boites différentes. Et être présenté à un investisseur, c'est gentil mais ça ne donne pas l'argent.
De plus, un investisseur, ça aspire ta boite, ça impose ses règles. Et fonction de la taille de l'investisseur, c'est plus ou moins un con. Et les plus cons ne sont pas nécessairement ceux qu'on s'attendrait à voir comme tel.
Libre à toi de rester fermer. Ce sera une expérience de plus à ton actif.
Fermé? Bon je veux bien prendre ça pour ma paume mais j'ai pas l'impression...
Pour ce qui est de ton expérience avec les investisseurs elle m’intéresse beaucoup. Les choses peuvent en effet bien mal se passer mais ce n'est pas le cas le plus souvent: les investisseurs sont des gens passionnés par l'entreprenariat et qui ne demandent pas mieux que de faire monter de jeunes pousses ... surtout s'ils s'en mettent en effet plein les poches.
Après je ne fais pas d'angélisme: rien n'est gagné, les fonds ne sont pas encore levés. C'est un fait. Je ne pars pas de rien non plus, et suis accompagné pour tout ça.
De plus certains investisseurs se montrent parfois soit trop distants, soit trop présents. C'est à l'entrepreneur de fixer en amont avec les business angels qui veulent le suivre qu'elles sont ses besoins d'accompagnement et à quel point l'intrusion dans le fonctionnement de la société sera bien vécu (il peut être utile aussi!): un pacte d'actionnaire bien préparé au préalable est indispensable pour que tout ce beau monde soit conscient des intérêts de chacun. A partir du moment que les choses sont claires les choses ont bien plus de chances de fonctionner, c'est comme ça que je vois les choses et je m'y tiens :-)
Pour ce qui est de l'investisseur qui aspire ta boite, pas nécessairement. Cela dépend de plusieurs facteurs, de l'état de ta société, etc. Les business angels n'ont pas vocation à faire ce dont tu parles. Les fonds d'investissement ont plus vocation à le faire, mais là il faut bien tout prévoir et/ou en profiter pour partir avec un pactole.
Bref, il n'y a jamais de réponse simple à chaque situation, tant que l'on a une vision de l'ensemble c'est tout ce qui compte.