pas de problème,
>> Qu'est-ce qu'une carte d'un point de vue informatique ?
Une carte c'est simplement une vue.
La vue affiche une composition/superposition de différentes sources de données, les « couches » ou encore « calques ».
Une couche c'est simplement une table de base de données. Sur du ESRI par exemple, si tu ouvres le fichier des attributs (.dbf) tu te retrouves plus ou moins face à un CSV. Mais il y a un champ supplémentaire dans la table qui contient la géométrie, c'est le shapefile.
Ça, ça contient simplement un dessin (point/ligne/surface ou point/polyligne/polygone, c'est synonyme).
Généralement une couche ne contiendra qu'un seul type de forme (bien que rien ne l'oblige, mais c'est plus logique) : une couche des villes/agglomérations contiendra des points, une couche des départements contiendra des polygones, celles des autoroutes des lignes.
La carte (la vue) peut donc faire ressortir des éléments. Avec ce que je viens de citer, tu peux faire une petite carte : Tu affiches les départements colorés en 4 classes de densité de population, tu affiches tes autoroutes par dessus avec un beau trait rouge et jaune, ensuite tu affiches ta carte des points de agglométrations en faisant grossir le point en fonction de la population totale de la ville, et tu vas vite voir que le réseau autoroutier est beaucoup plus dense dans les départements à haute densité et autour des villes les plus peuplées.
Si tu as mal choisi la fonction (ou le ratio) qui fait le rapport entre la taille du point et la population de la ville tu vas te retrouver avec des agglomérations invisibles (genre NarbonneBéziers alors que le point de Paris ira du Finistère à l'Allemagne).
>> Est-ce juste une description des frontières physiques de notre monde (une plage, une falaise, une rive, peut-être les forêts, etc.) ?
Tu peux donc représenter ce que tu veux tant que c'est géométrique.
>> Quels sont les formats utilisés dans cette optique ?
Les formats de couche avec lesquels j'ai travaillé sont généralement composés de deux fichiers au minimum, un pour les données et un pour les formes. D'autres infos sont parfois séparées et peuvent être utiles.
Tu as donc le shapefile et son DBF, le MIF-MID qui est un format d'échange, tu as Mapinfo qui utilise un fichier de forme et un .tab (qui cache une base accès mais qui étrangement est très facile à travailler avec parce quele langage de programmation MapBasic dans Mapinfo intègre le SQL dans sa syntaxe directement — bon après c'est un basic et ça c'est chiant).
En un seul fichier tu as le kml de google qui est du XML comme son nom le laisse supposer.
Ensuite le format d'une carte contiendra la composition et le choix de visualisation, et devra embarquer les couches pour que le tout soit cohérent.
Ah, un truc pas évident : chaque couche utilise une projection pour les données. Le logiciel utilisé et la carte utilisent une projection pour la vue et doivent donc convertir à la volée les données des couches qui ne sont pas dans la même projection. Ça donne parfois lieu à des rendus bizzares quand les fichiers ont été faits à l'arrache, lors de mon stage j'avais deux fois la ville à 50 km de distance l'une au dessus de l'autre, l'unde dessinée par quelques couches, l'autre, en dessous, la vraie, dessinée par toutes mes autres couches.
Il faut bien comprendre comment ça marche, les formes sont exprimées en x,y, pas en latitude longitude (enfin on peut mais généralement on ne les stocke pas comme ça). Si tu crées une projection centrée sur paris avec pour origine (O;O) La tour eiffel, la tour eiffel aura pour X et Y 0 et 0. La tour eiffel sur une autre couche aura par exemple 145.0353535 1.654654.
>> Est-il envisageable de modifier dynamiquement une carte (pour modifier une étendue d'eau ou de forêt, par exemple) ?
Ben si c'est du SVG tu peux bien sur modifier tes formes. Sur un SIG plus classique tu peux lancer des scripts de calcul pour simuler l'extension d'une forêt (je voulais le faire pour un jeu mais c'est long …) puis relancer le rendu de ta carte.
>> En fait ma question la plus primaire est : comment crée-t-on une carte originale (dans le sens from scratch) ?
From scratch et ben tu dessines Tu choisis ta projection pour savoir où tu es, tu te mets une couche des départements, régions ou communes françaises en arrière plan afin d'avoir une idée de la taille de ce que tu dessines.
Puis tu crées une couche terre pour tes continents. Ensuite tu dessines tes terrains (sol argileux, rocaille, etc), tes couches de végétation : type de végétation et densité (herbe, broussailles/forêt), tu fais un semis de points pour poser des mines/ressources, etc...
C'est clair que comparé aux jeux basés sur des grilles c'est beaucoup plus sympa et c'est ce que je compte faire, mais c'est du boulot et je n'ai aucune idée de la puissance nécessaire pour un MMO sachant qu'en SIG tu stockes surtout des données, tu les interroges intensivement des fois (combien y a t'il d'agglomérations en france situées à moins de 10km d'un fleuve long de plus de 100km, dont la surface est inférieure à 400 hectare et qui sont réparties sur plus de 5 communes dont une au moins représente 50% de la surface totale de toutes les communes qui composent cette agglomération) mais tu n'est pas pressé.
Je me rends compte que je n'ai parlé que de vecteurs mais tu peux ajouter des couches raster (l'inverse de vecteur, JPG vs SVG en gros)
Pour créer des couches on fait parfois du calage de photos aériennes (après correction, la lentille de l'appareil n'étant pas plate) ou satellite :
sachant les coordonnées géographiques des bords de la photo, tu la positionnes sur ta carte puis tu rajoutes une couche vecteur par dessus sur laquelle tu dessines ce que tu vois sur la photo, c'est comme décalquer.
>> Qu'est-ce qu'une carte d'un point de vue informatique ?
Une carte c'est simplement une vue.
La vue affiche une composition/superposition de différentes sources de données, les « couches » ou encore « calques ».
Une couche c'est simplement une table de base de données. Sur du ESRI par exemple, si tu ouvres le fichier des attributs (.dbf) tu te retrouves plus ou moins face à un CSV. Mais il y a un champ supplémentaire dans la table qui contient la géométrie, c'est le shapefile.
Ça, ça contient simplement un dessin (point/ligne/surface ou point/polyligne/polygone, c'est synonyme).
Généralement une couche ne contiendra qu'un seul type de forme (bien que rien ne l'oblige, mais c'est plus logique) : une couche des villes/agglomérations contiendra des points, une couche des départements contiendra des polygones, celles des autoroutes des lignes.
La carte (la vue) peut donc faire ressortir des éléments. Avec ce que je viens de citer, tu peux faire une petite carte : Tu affiches les départements colorés en 4 classes de densité de population, tu affiches tes autoroutes par dessus avec un beau trait rouge et jaune, ensuite tu affiches ta carte des points de agglométrations en faisant grossir le point en fonction de la population totale de la ville, et tu vas vite voir que le réseau autoroutier est beaucoup plus dense dans les départements à haute densité et autour des villes les plus peuplées.
Si tu as mal choisi la fonction (ou le ratio) qui fait le rapport entre la taille du point et la population de la ville tu vas te retrouver avec des agglomérations invisibles (genre NarbonneBéziers alors que le point de Paris ira du Finistère à l'Allemagne).
>> Est-ce juste une description des frontières physiques de notre monde (une plage, une falaise, une rive, peut-être les forêts, etc.) ?
Tu peux donc représenter ce que tu veux tant que c'est géométrique.
>> Quels sont les formats utilisés dans cette optique ?
Les formats de couche avec lesquels j'ai travaillé sont généralement composés de deux fichiers au minimum, un pour les données et un pour les formes. D'autres infos sont parfois séparées et peuvent être utiles.
Tu as donc le shapefile et son DBF, le MIF-MID qui est un format d'échange, tu as Mapinfo qui utilise un fichier de forme et un .tab (qui cache une base accès mais qui étrangement est très facile à travailler avec parce quele langage de programmation MapBasic dans Mapinfo intègre le SQL dans sa syntaxe directement — bon après c'est un basic et ça c'est chiant).
En un seul fichier tu as le kml de google qui est du XML comme son nom le laisse supposer.
Ensuite le format d'une carte contiendra la composition et le choix de visualisation, et devra embarquer les couches pour que le tout soit cohérent.
Ah, un truc pas évident : chaque couche utilise une projection pour les données. Le logiciel utilisé et la carte utilisent une projection pour la vue et doivent donc convertir à la volée les données des couches qui ne sont pas dans la même projection. Ça donne parfois lieu à des rendus bizzares quand les fichiers ont été faits à l'arrache, lors de mon stage j'avais deux fois la ville à 50 km de distance l'une au dessus de l'autre, l'unde dessinée par quelques couches, l'autre, en dessous, la vraie, dessinée par toutes mes autres couches.
Il faut bien comprendre comment ça marche, les formes sont exprimées en x,y, pas en latitude longitude (enfin on peut mais généralement on ne les stocke pas comme ça). Si tu crées une projection centrée sur paris avec pour origine (O;O) La tour eiffel, la tour eiffel aura pour X et Y 0 et 0. La tour eiffel sur une autre couche aura par exemple 145.0353535 1.654654.
>> Est-il envisageable de modifier dynamiquement une carte (pour modifier une étendue d'eau ou de forêt, par exemple) ?
Ben si c'est du SVG tu peux bien sur modifier tes formes. Sur un SIG plus classique tu peux lancer des scripts de calcul pour simuler l'extension d'une forêt (je voulais le faire pour un jeu mais c'est long …) puis relancer le rendu de ta carte.
>> En fait ma question la plus primaire est : comment crée-t-on une carte originale (dans le sens from scratch) ?
From scratch et ben tu dessines Tu choisis ta projection pour savoir où tu es, tu te mets une couche des départements, régions ou communes françaises en arrière plan afin d'avoir une idée de la taille de ce que tu dessines.
Puis tu crées une couche terre pour tes continents. Ensuite tu dessines tes terrains (sol argileux, rocaille, etc), tes couches de végétation : type de végétation et densité (herbe, broussailles/forêt), tu fais un semis de points pour poser des mines/ressources, etc...
C'est clair que comparé aux jeux basés sur des grilles c'est beaucoup plus sympa et c'est ce que je compte faire, mais c'est du boulot et je n'ai aucune idée de la puissance nécessaire pour un MMO sachant qu'en SIG tu stockes surtout des données, tu les interroges intensivement des fois (combien y a t'il d'agglomérations en france situées à moins de 10km d'un fleuve long de plus de 100km, dont la surface est inférieure à 400 hectare et qui sont réparties sur plus de 5 communes dont une au moins représente 50% de la surface totale de toutes les communes qui composent cette agglomération) mais tu n'est pas pressé.
Je me rends compte que je n'ai parlé que de vecteurs mais tu peux ajouter des couches raster (l'inverse de vecteur, JPG vs SVG en gros)
Pour créer des couches on fait parfois du calage de photos aériennes (après correction, la lentille de l'appareil n'étant pas plate) ou satellite :
sachant les coordonnées géographiques des bords de la photo, tu la positionnes sur ta carte puis tu rajoutes une couche vecteur par dessus sur laquelle tu dessines ce que tu vois sur la photo, c'est comme décalquer.