Oh le sujet. Mon avis en passant :
Pour moi le jeu vidéo est un support au même titre que le cinéma, la céramique, le corps et la voix, le carton, la sérigraphie... C'est un média. Il n'y a aucune raison pour qu'un média ne puisse être support de l'art. Pour moi la différence vient de la présence ou de l'absence d'une démarche artistique (unique ou collective !) dans la production du jeu.
Allwise, maintenant l'art peut tout à fait s'appuyer sur la technologie, y compris une technologie couteuse. Regarde les œuvres à base de lumière, les œuvres architecturales, les œuvres à base de son, à base d'eau, de mouvement... Même le théâtre s'accompagne de scénographie plus ou moins complexe, mais la scénographie s'est largement échappée des théâtres. Ah, et puis il y a le cinéma effectivement. Les beaux arts traditionnels évoluent aussi !
Emaia, et quid des Arts appliqués (architecture, stylisme de mode, objets, communication..) ? On distingue les Arts appliqués des Beaux arts, mais les deux sont considérés comme des arts. L'utilité ou le procédé industriels ne sont pas éliminatoires, d'autant plus que certains designers font passer des émotions, et certains artistes non (on peut travailler sur le concept, la culture, un message social, ...).
Pour Tetris.. Des artistes ont déjà exploité le thème, pas nécessairement en en refaisant un jeu... Mais on peut le transplanter dans la réalité, faire naitre un sentiment d'amusement, d'incrédulité, de poésie avec ce concept comme avec les autres, et avec sa dimension ludique et mathématique. Comme tout, ça dépend ce qu'on en fait et ce qu'on voulait en faire. Tetris fait partie d'une culture, un peu comme les space invader en mosaïque dans Paris, on s'y réfère de temps en temps. Après, rien n'empêche un artiste de faire un mini jeu à base de Tetris, qui finalement se transforme, évoque autre chose...
(edit) arf, posté en même temps que Keke, décidément en ce moment c'est une malédiction.J'aime bien ce que tu dis. Pour l'explication, parce qu'il y en a une (et à mon avis c'est ce qui distingue l'œuvre de l'arnaque)..
L'arte povera intervient en réaction à l'art des musées, a peu près de la même façon que le land art. L'arte povera utilise des matériaux pauvres pour désacraliser (et se moquer) de l'usage qui voulait qu'on utilise que du marbre, des ors, et autres supports couteux qui éloignaient l'art des gens communs et le reservaient un peu à l'elite. Le land art, lui, sort des musées pour montrer que ce n'est pas parce que quelque chose se trouve dans le musée que c'est de l'art. Maintenant, Mierda de Artista et la fontaine de Duchamp que tu cites (le chiotte) sont connues pour ça :
Marcel Duchamp prend un WC et le place dans le musée. Il le signe et dit "voila, ça c'est une œuvre d'art, puisque c'est signé et dans un musée !".... Est ce que j'ai besoin d'expliquer en quoi consiste la moquerie ?
Mierda de artista, c'est à peu près similaire. L'artiste dit grosso modo "voilà, puisqu'il suffit d'être sacré artiste pour faire de l'art, tout ce que produit l'artiste est de l'art. Donc je vais produire (défequer) et ce sera vendu aussi cher que n'importe quelle œuvre d'art." Et là encore, c'est avant tout une critique moqueuse de l'usage.
Maintenant, on en fait effectivement deux œuvres d'art, et c'est le comble, parce que c'est bien une partie de la production artistique qui consiste à détourner les choses pour faire réagir les gens, à délivrer parfois avec humour des messages qui font réfléchir via un simple support, presque sans dire un mot, simplement parce qu'avec le contexte à l'époque, on comprenait.
Donc quelque part, c'est vrai que l'art n'est pas forcement très accessible, peut paraitre absurde... Mais il y a souvent une petite histoire qui explique la démarche de l'artiste. C'est vrai qu'il n'y en a parfois pas, ou qu'elle est bidon. C'est presque tout le problème des beaux arts, on le vend, parfois cher, et donc ça semble facilement peu crédible. On ne peut même pas se baser sur l'esthétique ou la maitrise pour le qualifier, distinguer le bon de l'arnaque. peut être qu'on croirait mieux l'art ou qu'on ne lui en demanderait pas tant s'il restait sans prix.
Pour moi le jeu vidéo est un support au même titre que le cinéma, la céramique, le corps et la voix, le carton, la sérigraphie... C'est un média. Il n'y a aucune raison pour qu'un média ne puisse être support de l'art. Pour moi la différence vient de la présence ou de l'absence d'une démarche artistique (unique ou collective !) dans la production du jeu.
Allwise, maintenant l'art peut tout à fait s'appuyer sur la technologie, y compris une technologie couteuse. Regarde les œuvres à base de lumière, les œuvres architecturales, les œuvres à base de son, à base d'eau, de mouvement... Même le théâtre s'accompagne de scénographie plus ou moins complexe, mais la scénographie s'est largement échappée des théâtres. Ah, et puis il y a le cinéma effectivement. Les beaux arts traditionnels évoluent aussi !
Emaia, et quid des Arts appliqués (architecture, stylisme de mode, objets, communication..) ? On distingue les Arts appliqués des Beaux arts, mais les deux sont considérés comme des arts. L'utilité ou le procédé industriels ne sont pas éliminatoires, d'autant plus que certains designers font passer des émotions, et certains artistes non (on peut travailler sur le concept, la culture, un message social, ...).
Pour Tetris.. Des artistes ont déjà exploité le thème, pas nécessairement en en refaisant un jeu... Mais on peut le transplanter dans la réalité, faire naitre un sentiment d'amusement, d'incrédulité, de poésie avec ce concept comme avec les autres, et avec sa dimension ludique et mathématique. Comme tout, ça dépend ce qu'on en fait et ce qu'on voulait en faire. Tetris fait partie d'une culture, un peu comme les space invader en mosaïque dans Paris, on s'y réfère de temps en temps. Après, rien n'empêche un artiste de faire un mini jeu à base de Tetris, qui finalement se transforme, évoque autre chose...
(edit) arf, posté en même temps que Keke, décidément en ce moment c'est une malédiction.J'aime bien ce que tu dis. Pour l'explication, parce qu'il y en a une (et à mon avis c'est ce qui distingue l'œuvre de l'arnaque)..
L'arte povera intervient en réaction à l'art des musées, a peu près de la même façon que le land art. L'arte povera utilise des matériaux pauvres pour désacraliser (et se moquer) de l'usage qui voulait qu'on utilise que du marbre, des ors, et autres supports couteux qui éloignaient l'art des gens communs et le reservaient un peu à l'elite. Le land art, lui, sort des musées pour montrer que ce n'est pas parce que quelque chose se trouve dans le musée que c'est de l'art. Maintenant, Mierda de Artista et la fontaine de Duchamp que tu cites (le chiotte) sont connues pour ça :
Marcel Duchamp prend un WC et le place dans le musée. Il le signe et dit "voila, ça c'est une œuvre d'art, puisque c'est signé et dans un musée !".... Est ce que j'ai besoin d'expliquer en quoi consiste la moquerie ?
Mierda de artista, c'est à peu près similaire. L'artiste dit grosso modo "voilà, puisqu'il suffit d'être sacré artiste pour faire de l'art, tout ce que produit l'artiste est de l'art. Donc je vais produire (défequer) et ce sera vendu aussi cher que n'importe quelle œuvre d'art." Et là encore, c'est avant tout une critique moqueuse de l'usage.
Maintenant, on en fait effectivement deux œuvres d'art, et c'est le comble, parce que c'est bien une partie de la production artistique qui consiste à détourner les choses pour faire réagir les gens, à délivrer parfois avec humour des messages qui font réfléchir via un simple support, presque sans dire un mot, simplement parce qu'avec le contexte à l'époque, on comprenait.
Donc quelque part, c'est vrai que l'art n'est pas forcement très accessible, peut paraitre absurde... Mais il y a souvent une petite histoire qui explique la démarche de l'artiste. C'est vrai qu'il n'y en a parfois pas, ou qu'elle est bidon. C'est presque tout le problème des beaux arts, on le vend, parfois cher, et donc ça semble facilement peu crédible. On ne peut même pas se baser sur l'esthétique ou la maitrise pour le qualifier, distinguer le bon de l'arnaque. peut être qu'on croirait mieux l'art ou qu'on ne lui en demanderait pas tant s'il restait sans prix.
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