Citation :En 1982, une terrible pandémie s'est abattue sur le monde. En 6 mois, plus d'un milliard d'êtres humains sont morts. La maladie s'est propagée avec une telle violence que près de la moitié de l'humanité s'est mise en situation de confinement individuel pour survivre. Ceux qui ne se sont pas isolés rapidement sont morts.

Pour les autres, les survivants, la capacité à communiquer s'est avérée primordiale, notamment pour pouvoir organiser le ravitaillement de tous les confinés, sans que personne ne se croise jamais. C'est d'abord grâce au téléphone, puis grâce au minitel, que la société a pu éviter un effondrement total.

Le minitel, dont l'usage s'est généralisé dans le monde entier dès les premières années de confinement, est vite devenu l'inévitable portail d'évasion que l'esprit humain a massivement emprunté pour aller se recréer un monde imaginaire habitable, dans lequel il pourrait aimer, vivre, et vibrer. C'était le seul moyen de garder la raison.

Un siècle plus tard, le confinement individuel reste la règle. Les sciences et technologies sont restées figées, presque pétrifiées dans l'impact initial de la maladie. On l'a accepté. La langue écrite est glorifiée, le minitel sert à tout : travailler, voter, rêver, et même organiser la livraison des petits colis conjugaux qui contiennent les tubes de sperme indispensables à la survie de l'humanité.

L'univers parallèle auquel on accède par le minitel est appelé SHELTER, le refuge. Le SHELTER est un MUSH (Multi-User Shell), un environnement textuel dans lequel les utilisateurs peuvent se rencontrer, où ils peuvent créer et manipuler des objets, des lieux, et même des entités autonomes. Alors que se brouillent les frontières entre humains et programmes, entre réalités et virtualités, il devient évident que notre survie dépend maintenant de notre capacité à ...

• Je ne vois pas trop pourquoi le confinement serait individuel. Même avec une maladie ultra contagieuse et 100% mortelle, si les gens sont confinés à l'intérieur en famille il n'y a pas de risques.
  
• La technologie qui stagne ça me parait peu probable puisque si il y a toujours le minitel qui fonctionne, il faut des gens pour entretenir les lignes, des usines pour fabriquer les composants électroniques, des centrales électriques, une industrie sidérurgique pour fabriquer tout ça etc. Bref ça veut dire que la société ne s'est pas complétement effondrée. De plus vu que tous le monde est enfermé chez soi c'est probable que beaucoup de gens cherchent à trouver comment améliorer leur vie. Après oui probablement que la technologie se développerait très différemment, mais j'ai du mal à voir pourquoi elle stagnerais.
  
• Des animaux (ou autres organismes) peuvent probablement être porteurs sains (ou du moins moins affectés que les humains). Si ce n'était pas le cas, après 100 ans de confinement la maladie aurait disparue faute d'hôtes. Ces organismes sont probablement impossible à éradiquer sinon il l'aurait été (insectes? plantes? bactéries du sol?).
  
• L'agriculture risque d'être très compliquée. Soit les agriculteurs sortent en combinaison NBC et prennent de gros risques, soit les gens cultivent chez eux dans des serres, en système fermé. Mais l'entretient des serres risque d'être compliqué aussi (si une vitre se casse par exemple).
  

• Pour le confinement individuel, en effet je ne sais pas comment on pourrait l'expliquer. Mais je trouve ça encore plus glauque si chacun est seul. Voici une tentative. Imaginons que tout le monde soit porteur sain, et que la maladie ne devienne mortelle que quand deux porteurs sains se croisent ou touchent les mêmes objets à quelques heures près. Cela pourrait expliquer le caractère individuel du confinement.
  
• Par rapport à la technologie stagnante, ok je peux faire des concessions mais en douceur hein, et juste si ça sert à améliorer l'ambiance. En parlant d'ambiance, il y a un jeu qui donne bien le ton : Observer, avec Rutger Hauer. Dans cet univers, la technologie est avancée, mais le feeling reste très années 80. Il y a des vidéos sur youtube, si vous voulez jeter un œil. Pour Shelter, il faut mettre l'accent beaucoup plus sur les rustines et les réparations que sur la création. L'obsolescence programmée laisse la place à la robustesse nécessaire pour la survie.
  
• Je suis d'accord sur les animaux/organismes porteurs sains, ça semble logique. Ça reste à creuser, quels sont ces organismes...
  
• Par rapport à l'agriculture, on peut aussi partir sur l'idée d'un aliment standardisé, facile à produire, et de préférence sans goût particulier, un genre de pâte très nutritive et distribuée en masse. On rajoute encore du glauque. On va quand même pas se permettre 5 fruits et légumes par jours !